DEFINITION de l’Autisme

Selon la classification internationale des maladies de l’OMS (CIM 10), la définition de l’autisme est un trouble envahissant du développement qui affecte les fonctions cérébrales. Il n’est plus considéré comme une affection psychologique ni comme une maladie  psychiatrique.  Différentes terminologies sont utilisées : Autisme, Trouble autistique, spectre autistique, TED (Troubles envahissants du développement), TSA (Troubles du Spectre Autistique) et ASD (Autism Spectre Disorders).

L’autisme affecte la personne dans trois domaines principaux :

1 – Anomalies de la communication verbale et/ou non verbale,

2 – Anomalies des interactions sociales,

3 – Centres d’intérêt et comportements restreints, stéréotypies.

La maladie existe à différents degrés, avec des formes qui permettent une expression verbale et une vie plus ou moins indépendante, et des troubles bien plus profonds avec des comportements très stéréotypés. L’autisme affecte la façon dont le cerveau traite les informations en modifiant, de manière encore inconnue, l’organisation des réseaux de neurones durant le développement. Les symptômes sont généralement détectés par les parents dès les deux premières années de la vie de l’enfant. Les causes sont pour la plupart inconnues et semblent multifactorielles (génétiques et environnementales).

LES  TROIS   PRINCIPALES  FORMES  DE  L’AUTISME

L’autisme infantile se caractérise selon les termes de la classification internationale des maladies par « la présence d’un développement anormal ou déficient qui se manifeste avant l’âge de 3 ans ; une perturbation caractéristique du fonctionnement dans chacun des trois domaines suivants de la psychopathologie : interactions sociales, communication, comportement au caractère restreint, stéréotypé et répétitif ». L’autisme infantile étant un trouble du développement de l’enfant, les parents sont toujours en première ligne pour détecter des signes. Malheureusement, ils sont très difficiles à déceler durant les premiers mois de la vie. Aux alentours de la première année et des mois suivants, l’absence de certains comportements peut attirer l’attention. Par exemple, un bébé qui ne babille pas, incapable de fixer son attention sur un objet qu’un adulte lui montre ou qui ne sourit pas lorsque sa mère s’approche sont autant d’indices avant-coureurs qui doivent alerter les parents. Il existe des cas particuliers : certains de ces autistes démontrent à l’adolescence ou à l’âge adulte de très grandes facultés intellectuelles, comme le fameux Rain Man. On les dit alors autistes de haut niveau. Le syndrome d’Asperger se révèle quant à lui après l’âge de 3 ans. Les difficultés sont souvent moins manifestes que dans le cas de l’autisme infantile. Il touche 4 fois plus les hommes que les femmes. L’intelligence est normale ou, dans certains cas, légèrement déficiente.

Il existe aussi des troubles du développement non spécifiés, qu’il est plus difficile de caractériser. Souvent on constate une déficience mentale, légère ou sévère, mais les autres caractéristiques de la maladie sont variables d’un individu à l’autre.

Maladies  associées  à  l’autisme

D’autres pathologies sont associées à l’autisme :

- des troubles/déficits du sommeil sont souvent présents,

- des crises épileptiques se déclenchent chez une minorité d’individus,

- un déficit de l’attention concerne la moitié des patients.

En France, l’autisme est reconnu comme un handicap depuis 1996.

Le terme handicap désigne la limitation des possibilités d’interaction d’un individu avec son environnement, causée par une déficience provoquant une incapacité, permanente ou non, menant à un stress et à des difficultés morales, intellectuelles, sociales et/ou physiques. Le terme de handicap renvoie également aux difficultés de la personne handicapée face à son environnement en termes d’accessibilité, d’expression, de compréhension ou d’appréhension. Il s’agit autant d’une notion sociale que d’une notion médicale. Ces limitations d’activité et de participation restent variables selon les contextes nationaux ou sociétaux. Ainsi, en Suède, la sensibilité électromagnétique est définie comme un handicap. En France, la définition donnée par la loi handicap du 11 février 2005 portant sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, définit le handicap comme suit dans son article 114 : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. ».